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En 2024 : grâce à vos votes, la CGT a gagné la représentativité ! Cela lui permet d’avoir plus d’élu·es et de mandaté·es afin de porter votre voix au sein du CSE, de la CSSCT, pour faire évoluer les conditions de travail et d’améliorer la sécurité des salarié·es.
RELOAD, un an après
Une grande partie des salarié·es est mécontente du nouveau système de classification. Elle a le sentiment de ne pas être reconnue et de se retrouver bloquée dans ses perspectives de déroulement de carrière.
Qui n’a pas entendu lors d’une demande de mobilité des propos tels que : “Ce poste est trop élevé par rapport à la classification de ton poste actuel !” ou encore : “Aïe, ça va bloquer côté RH !” ? Ceci a pour effet de faire stagner les salarié·es, de nourrir leur frustration ou des les pousser à une mobilité vers un secteur éloigné de leur aspirations, voire même à démissionner.
Nous observons également quand un·e salarié·e quitte son poste, que l’entreprise ne se gène pas pour modifier la classification à la hausse ou la baisse alors que leur activité reste la même.
Salaires
De 2021 à 2024, les politiques salariales Airbus Avions, toutes mesures confondues, n’ont pas permis de rattraper l’inflation (+16% pour l’IPCH -Indice des Prix à la Consommation Harmonisé- sur la période), ce qui a conduit à une perte de pouvoir d’achat pour un nombre important de salarié·es. Une indexation des salaires sur l’inflation revendiquée par la CGT permettrait d’éviter cette situation.
Les salaires d’embauche, qui ont été poussés par la hausse du SMIC, se sont retrouvés au même niveau que celui de salarié·es ayant plusieurs années d’expériences. Cela démontre l’importance d’obtenir des hausses de salaires qui garantissent la reconnaissance de la qualification et de l’expérience acquise des salarié·es présents depuis plusieurs années. L’échelle mobile des salaires revendiquée par la CGT serait là aussi une solution.
Sécurité au travail
“Safety reset : comportements inappropriés et inacceptables” : depuis un an, la direction a décidé de se munir d’une nouvelle arme de sanctions, sous couvert de faire respecter la sécurité. La sécurité, c’est avant tout la responsabilité de l’employeur qui doit mettre en place les protections collectives et des conditions de travail adaptées pour pallier aux facteurs humains (fatigue, inattention… ).
La CGT continuera à dénoncer les comportements abusifs de la chaîne managériale appliquant ce dispositif et sera toujours présente pour vous accompagner et vous défendre.
Temps de travail
2024 a aussi été l’application du nouveau formalisme des heures excedentaires. La disparition du peu de souplesse, notamment lors du vendredi après-midi (fin de l’utilisation des heures de déshabillage et son fractionnement) ne permet plus aux salarié·es en équipe de quitter le site avant 16h. En conséquence, iels subissent tous·tes les bouchons de fin de semaine. Le retour à l’horaire variable permettrait de retrouver de la souplesse. La CGT sera toujours présente pour soutenir les salarié.es autour de ces enjeux.
De même, chez les ingénieurs et cadres, les horaires à rallonge sont toujours de mise pour faire face aux augmentations de charges de travail, à la réduction du nombre de prestataires et à l’arrêt des embauches (conséquences de Lead!).
Guillaume n’est pas très partageur, bouh !
Après une année 2024 record pour les actionnaires (augmentation des dividendes de 155%, en piochant dans la trésorerie), Guillaume Faury a déclaré dans les médias qu’il y a trop de cotisations sociales en France et qu’elles freinent la compétitivité de notre entreprise. En revanche, il n’hésite pas à réclamer des aides à l’État. La répartition des richesses selon Guillaume Faury c’est réduire d’une part les cotisations qui garantissent le financement de notre sécurité sociale, de nos retraites et d’assurer nos salaires en période COVID. D’autre part, c’est aussi réduire les impôts des entreprises qui permettent de financer les différents services publics et infrastructures dont Airbus bénéficie… afin d’augmenter les dividendes. Les richesses sont générées par les salarié·es d’Airbus et ses prestataires, qui doivent en être les principaux bénéficiaires.
Les négociations de 2024 : QVCT, FMD, Dialogue Social
Dans son langage, la direction utilise les termes “partenaires sociaux pro business”, sous-entendu : des organisations syndicales qui ne remettent pas en cause sa politique et s’assurent d’un accompagnement à toute épreuve. Pour sécuriser cette démarche, l’accord de droit syndical, qui est le dernier volet de RELOAD, est entré en vigueur le 1er janvier 2025. Il a pour vocation de diminuer les droits des salarié·es et leurs capacités à se défendre, d’accentuer la professionnalisation des syndicats en occupant le temps des syndicats et en limitant leur présence sur le terrain.
Concernant la mise en place du FMD (Forfait de Mobilité Durable), la direction fait le service minimum avec 300€ maximum par an d’indemnités (avec une procédure administrative complexe) alors que la plupart des autres entreprises similaires dépassent largement ce montant. La direction se permet même de supprimer les primes de transport sur les sites de l’Ouest (Nantes, St Nazaire) concernant notamment les salariés en équipes n’ayant d’autres choix que d’utiliser leur véhicule personnel. Cette suppression peut amener à une perte financière allant jusqu’à 200€ par an.
Concernant l’accord QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), celui-ci aborde notamment le thème du télétravail mais sans proposer de défraiement (bureau, fauteuil, énergie, internet…). Cet accord effleure à peine les thématiques des conditions de travail, de la prévention, de la désinsertion professionnelle, de la prévention des risques psychosociaux (RPS) et de la promotion de la santé. Il aurait été opportun de reconsidérer le Flex Office qui a tendance à déshumaniser l’environnement de travail ainsi que de garantir un droit à la déconnexion.
Malgré ces reculs, il ne faut pas être fataliste. Par la syndicalisation et la mobilisation, nous pouvons inverser cette tendance destructrice pour nos conditions de travail et nos salaires.
En conclusion, les raisons de se mobiliser ne manqueront pas en 2025. Vous, salarié.es d’Airbus, pouvez compter sur les 33 élu·es et mandaté·es CGT Airbus Avions pour être à vos côtés en toute circonstance. En 2024, beaucoup d’entre vous nous ont rejoint et soutiennent un syndicat progressiste et démocratique.
Alors n’hésitez plus…
Contactez-nous ! Rencontrez-nous !
Rejoignez-nous !
CGT Airbus Commercial Aircraft
25.01.30 En 2025 faisons ensemble la CGT !